Le Mouvement laïque québécois a confiance d'obtenir gain de cause en Cour suprême face au maire de Saguenay Jean Tremblay concernant le dossier de la récitation de la prière.

En entrevue à La Presse Canadienne, la présidente du Mouvement, Lucie Jobin, s'attend à ce que le plus haut tribunal au pays rende sa décision au printemps ou au début de l'été.

Mme Jobin est optimiste, estimant que les neuf juges de la Cour suprême ont semblé manifester un intérêt «certain» lorsque le Mouvement a présenté ses arguments lors des audiences d'octobre dernier.

Elle rappelle que les magistrats ont posé de nombreuses questions, notamment sur la place qu'occupe la religion au Québec et au Canada.

Lucie Jobin sait fort bien que le jugement de la Cour suprême sera final et sans appel. S'il était favorable au maire Tremblay, elle déclare «qu'il faudra vivre avec...».

Le maire de Saguenay répète de son côté que ce qui est en cause, «c'est notre culture, notre tradition, notre histoire, et notre foi».

Il a déploré que cette affaire ait traîné aussi longtemps devant les tribunaux et ait coûté 400 000 $ à sa ville.

Lors des audiences, les juges ont aussi entendu le Tribunal des droits de la personne, quatre groupes religieux, ainsi que deux autres regroupements qui se rangent dans le camp du Mouvement laïque québécois.

En mai 2013, la Cour d'appel du Québec a conclu que la récitation de la prière n'avait pas porté atteinte à la liberté de conscience et la liberté de religion. Selon cette cour, la prière ne viole pas l'obligation de neutralité imposée à la Ville.

Les deux camps dans ce dossier s'affrontent depuis 2006.