Un jury de la région de Toronto a déclaré Jennifer Pan coupable d'avoir orchestré une fausse invasion de domicile dans le but de faire tuer ses parents.

Âgés de 28 ans, Pan et trois co-accusés, dont son ancien petit ami Daniel Wong, sont coupables de meurtre prémédité et de tentative de meurtre. Sa mère, Bieh Ha Pan, 53 ans, est morte dans l'attaque du 8 novembre 2010, alors que son père, Hann Pan, 60 ans, a été gravement blessé à la tête.

Pan a regardé par terre en silence pendant que le verdict était lu. Son avocat, Paul Cooper, a affirmé que sa cliente était dévastée par le verdict et qu'elle prévoyait le porter en appel.

«Elle est complètement sous le choc, a dit Me Cooper aux journalistes à l'extérieur de la salle du tribunal. Pour elle, ce fut épuisant. Pour tout le monde impliqué, ce fut un long, long procès.»

Les procureurs ont suggéré que Jennifer Pan avait comploté ce plan après que ses parents l'eurent forcée à choisir entre eux et Daniel Wong, son petit ami du secondaire devenu vendeur de drogue.

Ses parents lui ont présenté cet ultimatum après avoir découvert que leur fille leur mentait depuis près d'une décennie en faussant ses bulletins scolaires et ses diplômes et en leur disant qu'elle partageait un appartement avec un ami, alors qu'elle vivait avec Wong.

Forcée de revenir à la maison et de mettre un terme à sa relation, Pan a admis en cours avoir d'abord tenté de faire tuer son père. Elle a toutefois abandonné cette idée lorsque l'homme engagé s'est sauvé avec l'argent.

Des mois plus tard, alors que la mésentente avec ses parents continuait de grandir, elle a pensé à un autre plan. Bien qu'elle n'était plus avec Wong, elle l'a joint pour lui demander de trouver des gens qui pourraient tuer ses parents, ce qui la libérerait de leur contrôle tout en lui laissant toucher un généreux héritage. Le coup allait coûter 5000 $ par parent, ont rapporté les procureurs.

Des appels et des messages textes ont été faits sur divers téléphones, dont celui que la Couronne a nommé «le téléphone de meurtre secret» que Jennifer Pan cachait de ses parents.

La jeune femme a affirmé devant le tribunal qu'elle avait embauché l'homme portant le pseudonyme «Homeboy» pour la tuer elle, et non ses parents, et qu'elle avait annulé la transaction, alors que sa situation familiale s'améliorait. Elle a même accepté de payer 8500 $ de frais d'annulation.

Dans ses derniers arguments, l'avocat de Pan a affirmé que le meurtre était le résultat d'un cambriolage qui avait mal tourné et que sa cliente n'était pas une meurtrière, mais la victime d'un crime.

Un meurtre au premier degré entraîne automatiquement une peine d'emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.