Un ex-vice-président de SNC-Lavalin, Riadh Ben Aïssa, a comparu jeudi au palais de justice de Montréal sous une kyrielle d'accusations reliées au versement d'un pot-de-vin afin d'obtenir le contrat du Centre universitaire de santé McGill à Montréal (CUSM).

Ben Aïssa a été extradé par les autorités suisses, mercredi, et remis entre les mains de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

Il demeurera détenu en attendant la tenue de son enquête sur remise en liberté provisoire, qui a été fixée à mardi prochain, le 21 octobre.

L'ancien employé de la firme d'ingénierie montréalaise fait face à 16 chefs d'accusation, notamment de fraude, complot pour fraude, corruption, fabrication et utilisation de faux en lien avec le dossier du CUSM.

Riadh Ben Aïssa aurait facilité le versement d'une somme de 22,5 millions $ afin de permettre à SNC-Lavalin de remporter le contrat visant la construction de ce nouveau centre hospitalier de 1,3 milliard $. Les accusations à son endroit avaient été déposées en février 2013.

Pierre Duhaime, l'ex-président et chef de la direction de SNC-Lavalin, et d'autres ex-vice-présidents ont également été arrêtés par l'UPAC dans le cadre du projet Lauréat.

Toujours détenu au Panama, Arthur Porter, l'ex-directeur général du CUSM, conteste son extradition vers le Canada, alors que sa femme, Pamela, est toujours en attente de son procès à Montréal.

Ben Aïssa était détenu en Suisse depuis 2012 sous des soupçons de versement de pots-de-vin par SNC-Lavalin pour obtenir des milliards de dollars de contrats - ainsi que de généreuses commissions - en Libye sous le régime Kadhafi.

Au début du mois, il avait écopé d'une peine d'emprisonnement de trois ans en plus de devoir rembourser environ 16 millions $ à SNC-Lavalin.