Le juge Louis Dionne a durci les conditions de détention des trois fuyards d'Orsainville, ce matin, au palais de justice de Québec.

Les trois accusés étaient de retour dans le box des accusés, menottés aux chevilles et aux poignets, 24 heures après avoir été rattrapées dans un immeuble résidentiel de Montréal.

Les cliquetis de leurs chaînes résonnaient dans la grande salle d'audience. Tous trois portaient la barbe et étaient vêtus de tee-shirts.

À l'arrivée des jurés dans la salle, le juge Dionne a affirmé avoir accepté de suspendre deux de ses propres décisions datant de mars dernier. Il annule ainsi la permission spéciale donnée aux trois accusés de se trouver dans la cour de la prison simultanément, ainsi que la possibilité pour l'un d'eux de servir d'un ordinateur portable.

«Nous poursuivons le procès tel qu'il avait été annoncé. L'intention du Directeur des poursuites criminelles et pénales a toujours été de pouvoir poursuivre ce procès, on considérait qu'il était dans l'intérêt de la justice de le poursuivre», a indiqué Antoine Piché, le procureur de la Couronne responsable du dossier. Une absence des accusés, c'est très très rare que ça survienne. La présence de l'accusé, c'est la règle.»

Me Piché a dit ne pas avoir ressenti de joie particulière en apprenant que les trois évadés avaient été retrouvés. Il n'y a «pas de satisfaction personnelle, on fait notre travail», a-t-il simplement dit.

Une ordonnance de non-publication empêche de rapporter les propos que les trois accusés ont tenus devant le tribunal.

«Tout ce qui peut être sorti, c'est qu'il y a eu une suspension des décisions. C'est tout, je ne peux pas aller plus loin que ça», a résumé Jean-François Paré, un avocat du ministère de la Justice qui était dans la salle d'audience. «Pour le reste, c'est sous non-publication.»

Cet avant-midi, les trois accusés n'étaient pas représentés par avocat.

Plus tôt dans la matinée, le trio avait comparu devant un autre juge de la Cour supérieure afin d'être formellement accusé en lien avec l'évasion. Ils font face à des accusations de bris de prison et d'évasion de garde légale.  Ces accusations sont assorties d'une peine maximale de 10 ans de prison.