Le motocycliste André Roy roulait à une vitesse oscillant entre 113 et 129 km/h avant de percuter la Honda Civic immobilisée dans la voie de gauche sur l'autoroute 30, le 27 juin 2010.

C'est ce que Samuel Beaudet, un policier de la SQ expert en reconstitution de collisions, a relaté, lundi, au procès de Emma Czornobaj.

La jeune femme est accusée de négligence criminelle et conduite dangereuse ayant causé la mort de deux personnes.

André Roy, 50 ans, et sa passagère sur la moto, sa fille Jennie, 16 ans, sont morts lors de la collision. La conductrice de la Honda Civic avait arrêté son véhicule et en était descendue, dans le but de sauver une famille de canards qui déambulait sur l'autoroute. La voie de gauche était bordée par un muret de béton.

Lors de son témoignage, lundi, M. Beaudet a signalé que la limite de vitesse sur cette portion de l'autoroute 30 est de 100 km/h, et qu'un panneau de 90 km/h n'est pas loin. M. Roy filait donc entre 113 et 129 km/h quand il a été surpris par la présence de la voiture dans la voie de gauche.

Selon les calculs de M. Beaudet, le motocycliste a freiné sur 9,7 mètres avant de heurter l'arrière de la voiture. Au moment de l'impact, sa vitesse oscillait entre 105 et 121 km/h.

L'épouse du malheureux motocycliste, Pauline Volikakis, suivait derrière sur sa propre moto. Elle a pu s'arrêter à temps. L'expert évalue que la vitesse de la femme devait être de 76 à 79 km/h.

L'expert conclut que la collision est due au fait qu'il y avait une voiture arrêtée sur la voie de gauche de l'autoroute et que le conducteur de la moto n'a pu arrêter à temps ou faire une manoeuvre d'évitement.

M. Beaudet poursuit son témoignage.