Pendant des années, Joseph Charles Philippe Côté s'est rendu en République dominicaine pour satisfaire son appétit sexuel sur des fillettes. L'homme de 84 ans risque maintenant de finir ses jours en prison.

M. Côté a été déclaré coupable, vendredi, en Cour du Québec à Montréal, de possession, production et importation de pornographie juvénile, de même que d'attouchements sexuels à l'égard d'enfants âgés de moins de 14 ans. Ces sévices sexuels ont été révélés par les images retrouvées dans l'ordinateur de M. Côté. C'est en revenant d'un voyage en République dominicaine que M. Côté a été intercepté à l'aéroport Pierre-Elliot-Trudeau, à Montréal. Le fait qu'il voyageait seul et souvent en République dominicaine, un pays considéré comme une source pour la pornographie juvénile, avait incité une agente des Services frontaliers à l'aiguiller vers la section de fouille de bagages. C'est là qu'un douanier a fouillé l'ordinateur et trouvé les premières images de pornographie juvénile. Une analyse plus poussée allait par la suite permettre de découvrir 1377 fichiers vidéo et 3959 photos de pornographie juvénile, ainsi que 295 vidéos et 8971 photos de nudité juvénile.

Arrêté en République dominicaine

M. Côté a été intercepté par Interpol en République dominicaine en février 2013, et ramené au Québec pour être jugé. Il est détenu depuis.

Son avocat, Me Gerson Jr Foisy, a tenté de faire exclure la preuve récupérée dans l'ordinateur de M. Côté, au motif qu'il s'agissait d'une fouille illégale. Il alléguait que les droits constitutionnels de son client avaient été bafoués. La procureure de la Couronne Rachelle Pitre a plaidé de son côté qu'il s'agissait d'une fouille légale et de routine, à laquelle tout voyageur peut être soumis en arrivant au Canada. Étant aussi de cet avis, la juge Manon Ouimet a rejeté la requête en exclusion de preuve, vendredi matin. 

Comme la preuve avait été présentée dans le cadre de la requête, M. Côté a été déclaré coupable de toutes les accusations. Il est à noter que l'homme avait lui-même fait une déclaration en février 2013 selon laquelle il se rendait en République depuis 25 ans, qu'il y a adopté une fillette en 2008, et que la soeur de celle-ci filmait parfois les gestes sexuels qu'il commettait. M. Côté habitait dans un condo à Sosua. Les victimes avaient entre 8 et 12 ans sur les images. 

L'homme reviendra devant le tribunal le 9 septembre pour les représentations sur la peine.