Cinq ans après avoir été déclaré coupable du meurtre prémédité du gardien de prison Pierre Rondeau, Paul Fontaine est débouté en Cour d'appel.

M. Fontaine alléguait que plusieurs irrégularités avaient entaché son procès, qui s'était déroulé devant jury en 2008 et 2009, et qui était présidé par le juge Marc David. Après analyse, la Cour d'appel conclut, dans une décision de 76 pages rendue lundi, qu'il n'y a pas matière à intervenir. 

M. Rondeau avait été tué par balles le 8 septembre 1997, alors que le fourgon cellulaire dans lequel il se trouvait faisait un arrêt obligatoire, à une intersection de Pointe-aux-Trembles. Deux individus avaient surgi et avaient tiré dans le fourgon. L'autre gardien, Robert Corriveau, s'en était tiré indemne. On était alors en pleine guerre des motards.

Quelques mois plus tard, Stéphane Gagné, qui tentait de faire sa place chez les Hells Angels, était arrêté, et devenait délateur. Il a coulé Maurice «Mom» Boucher, chef des Hells Angels en disant que c'est ce dernier qui avait ordonné les meurtres de gardiens de prison. M. Gagné avait aussi coulé André Tousignant et Paul Fontaine, affirmant qu'il était avec le premier quand il avait tué par balles la gardienne de prison Diane Lavigne, en juin 1997, et qu'il était avec le second pour le meurtre de M. Rondeau en septembre 1997. 

André Tousignant n'a pas pu être jugé, car il a disparu et c'est son cadavre qui a été retrouvé. En ce qui concerne Paul Fontaine, il avait réussi à se cacher pendant six ans et demi. Il a finalement été arrêté à Québec, en 2004, et a subi son procès quatre ans plus tard, à Montréal.

Stéphane Godasse Gagné

Stéphane Gagné, surnommé Godasse, qui purge une peine de prison à vie pour meurtre, revient aussi dans l'actualité. L'homme maintenant âgé de 44 ans aspire à retrouver la liberté plus tôt que prévu. Il a présenté une requête pour se pourvoir de la clause de la dernière chance. Il devrait éventuellement passer devant un jury, qui devra ultimement décider s'il pourra s'adresser aux libérations conditionnelles pour demander une libération avant terme. Cette clause de la dernière chance a été abolie par le gouvernement Harper, mais certains détenus peuvent encore la demander.