Le jury d'un comité mis sur pied pour enquêter sur la mort d'Ashley Smith, cette adolescente qui s'est asphyxiée dans une cellule d'isolement, a entamé lundi ses délibérations.

Les cinq jurées, qui ont pris connaissance des premières preuves il y a près de 11 mois, devront en venir à un verdict en plus de formuler des recommandations afin d'éviter que de telles tragédies ne se reproduisent, comme le leur a demandé le docteur John Carlisle.

Il a exhorté les jurées à mettre de côté leurs impressions et à faire preuve de bon sens afin de brosser un portrait objectif de ce qui s'est produit en octobre 2007.

Ashley Smith, originaire de Moncton, au Nouveau-Brunswick, est morte lors de sa détention à l'établissement pour femmes Grand Valley, près de Kitchener, en Ontario.

La détenue, qui avait tendance à s'automutiler, est décédée à l'âge de 19 ans sous le regard de ses gardiens.

L'enquête s'est notamment attardée à la possibilité que les gardiens, qui étaient auparavant intervenus pour venir en aide à la jeune femme, auraient pu céder aux pressions de la haute direction pour rester à l'extérieur de sa cellule tant qu'elle respirait.

Le docteur Carlisle a expliqué aux jurées que cinq verdicts étaient possibles en ce qui a trait à la cause de la mort: naturelle, accidentelle, suicide, homicide ou indéterminée.

Il a fourni quelques précisions sur la définition de suicide au sens de la loi, mais aussi sur celle d'un homicide, qui implique qu'une personne en a tué une autre.

Mais dans le contexte d'une enquête, un verdict d'homicide est neutre et n'implique pas de culpabilité ou de blâme, a fait valoir le docteur Carlisle.

Et si une majorité des jurées ne parvient pas à s'entendre sur l'une des quatre premières options, il faudra se rabattre sur une cause «indéterminée», a-t-il spécifié.

Une telle conclusion ne constitue pas un aveu d'échec de la part du jury, a-t-il déclaré.

L'enquête sur la mort d'Ashley Smith s'est mise en branle au mois de janvier.