Le jury chargé de juger Adèle Sorella a fini sa première journée de délibérations à 16 h 30, vendredi, sans arriver à un verdict.

Dès les premières heures, vendredi matin, les sept femmes et cinq hommes avaient cependant adressé une question à la juge Carole Cohen. Le jury voulait savoir s'il devait exclure la thèse de l'accident comme cause de la mort des filles d'Adèle Sorella. «La thèse de la mort naturelle est totalement exclue. Doit-on aussi exclure la thèse de l'accident», demandaient les jurés?

La juge Carol Cohen les a avisés qu'ils ne devaient pas révéler le cheminement de leurs délibérations. «Il ne faut pas me demander quoi décider» a signalé la juge, avant de dire qu'elle comprenait que leur tâche n'est pas facile. Elle a fait valoir que la thèse de l'accident était une possibilité, et que c'est à eux de décider.

Rappelons que, outre l'acquittement et les verdicts de culpabilité pour meutres prémédités et non prémédités, la juge a aussi ouvert un verdict d'homicides involontaires par négligence criminelle. Ce qui laisse supposer que la mère aurait laissé ses filles de moins de dix ans  seules à la maison, et que celles-ci se seraient tuées accidentellement, peut-être dans la chambre hyperbare. Il n'y a pas de preuve à cet effet. 

La chambre hyperbare se trouvait à l'étage des chambres, en haut, alors que les filles ont été trouvées allongées côte à côte dans la chambre de jeu, au rez de chaussée. Adèle Sorella, qui est accusée du meurtre prémédité de ses filles, n'a pas témoigné.

Le jury a adressé une deuxième enveloppe en après-midi, mais il s'agissait qu'une question purement technique.

Rappelons qu'Amanda, neuf ans, et Sabrina, huit ans, ont été trouvées mortes dans la maison familiale le 31 mars 2009. La cause de leur mort est inconnue, mais la Couronne croit qu'elles sont mortes par privation d'oxygène dans la chambre hyperbare.