Le procès criminel d'un deuxième policier accusé d'agression armée pour son comportement lors de manifestations tenues en marge du sommet des pays du G-20 en 2010 à Toronto, qui devait débuter lundi matin, est retardé jusqu'à mercredi.

Les procureurs de l'accusé et de la Couronne ont expliqué au tribunal qu'ils avaient besoin de temps pour examiner une autre vidéo qui vient de leur être soumise.

Cette vidéo montre l'agent Babak Andalib-Goortani procédant à l'arrestation d'un manifestant qui a subi une fracture du nez et de la joue lors de l'intervention.

L'agent Andalib-Goortani, âgé de 30 ans, subira l'an prochain un autre procès sous un deuxième chef d'agression armée. La première accusation a été soumise par l'Unité des enquêtes spéciales de l'Ontario, tandis que la seconde a été portée par le Service de police de Toronto.

Vendredi dernier, le premier policier torontois à être accusé au criminel à la suite des manifestations a été acquitté de voies de fait ayant causé des lésions corporelles et d'agression armée. L'agent Glenn Weddell avait été accusé après que le journaliste Dorian Barton eut subi une fracture à l'épaule, le 26 juin 2010. Le tribunal n'a pu déterminer hors de tout doute raisonnable que l'agent Weddell avait poussé et frappé le manifestant.

La vaste majorité des quelque 1100 personnes arrêtées lors des manifestations au sommet du G20 de Toronto ont été libérées sans être accusées de quoi que ce soit. L'ombudsman de l'Ontario, André Marin, a qualifié ces opérations policières de «plus grave atteinte aux libertés civiles de toute l'histoire du Canada».