L'avocat d'Edens Kenol, cet homme condamné à la prison à vie après avoir été reconnu coupable du meurtre de son ex-conjointe Maria Altagracia Dorval le 16 mai dernier, aura toutes les raisons de porter le verdict du jury en appel.

A la suite de la délibération de celui-ci, un constable spécial a en effet trouvé dans les documents consultés par les jurés un guide sur le harcèlement criminel du gouvernement du Canada trouvé sur Internet qui avait été annoté et qui ne faisait pas partie de la preuve.

Pour rendre un verdict, un jury ne peut que se baser sur la preuve qui lui a été présentée durant le procès. De plus, le juge Michael Stober de la Cour supérieure avait donné des directives claires en ce sens au jury. «Les jurés ont préféré se renseigner eux-mêmes et ne pas poser de questions au juge. Si on l'avait su avant la délibération, cela aurait été suffisant pour un avortement de procès», déplore Me Patrick Davis, l'avocat de Kenol, qui confirme son intention de porter le verdict et cette rare situation devant la Cour d'appel.