L'enquête sur mise en liberté du caïd Raynald Desjardins, en attente de procès pour le meurtre de l'aspirant parrain Salvatore Montagna, a débuté hier au Centre de services judiciaires Gouin, à Montréal.

Les procédures, qui devraient durer un peu moins d'une semaine, sont présidées par le juge Marc David, de la Cour supérieure. Il avait aussi entendu l'enquête sur mise en liberté de Vittorio Mirarchi, coaccusé de Raynald Desjardins dans cette affaire.

Une ordonnance de non-publication nous empêche de dévoiler les détails de la preuve entendue jusqu'à maintenant.

La Couronne, représentée par Me Éric Côté, Me Yvan Poulin et Me Alexis Gauthier, fera entendre quatre témoins policiers - deux de la Sûreté du Québec et deux de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). La défense, assurée par Me Marc Labelle, présentera trois témoins, dont deux proches de l'accusé. Ce dernier, qui était assis seul dans le box vitré, a écouté attentivement les témoignages hier, tout en prenant des notes. Il a paru très détendu, souriant même à quelques reprises.

Raynald Desjardins a été arrêté le 20 décembre 2011 par les enquêteurs de la section des crimes contre la personne de la Sûreté du Québec, moins d'un mois après le meurtre de Salvatore Montagna, commis le 24 novembre à Charlemagne. La preuve repose en grande partie sur des messages texte que les coaccusés auraient échangés avant, pendant et après le crime, et qui ont été captés par la GRC.

Outre Desjardins et Mirarchi, les coaccusés dans cette affaire sont Jack Simpson, Felice Racaniello et Calogero Milioto. Un autre individu, Pietro Magistrale, fait face à des accusations liées à des armes trouvées chez lui le jour du ratissage.

En décembre dernier, le juge David a refusé à VittorioMirarchi sa demande de mise en liberté dans une décision étoffée rendue après plusieurs jours d'audience au palais de justice de Joliette.

L'audience de Mirarchi a été suivie par de nombreux parents et amis de l'accusé, mais celle de Desjardins, jusqu'à maintenant, se déroule en présence de très peu de proches, mais d'une armée d'enquêteurs.