Sonia Blanchette, accusée d'avoir tué ses trois enfants à Drummondville en décembre dernier, a été jugée apte à comparaître par le médecin responsable de son évaluation psychiatrique, cet avant-midi.

L'accusée est restée impassible durant sa courte comparution au palais de justice de Drummondville. Elle a jeté un très bref regard aux quelques dizaines de personnes assis dans la salle en y entrant, avant de fixer son regard sur la juge Marie-Josée Ménard. Flanquée de deux gardiens dans le box des accusés, elle était vêtue d'un gilet à capuchon beige et portait des lunettes rondes. Même si certains médias ont rapporté que l'accusée était enceinte, son ventre ne semblait pas particulièrement rond.

Patrick Desautels, le père des trois victimes, n'était pas présent à l'audience.

Comme l'ensemble de la preuve n'avait pas encore été communiqué à la défense, l'affaire a été remise au 28 mars. L'accusée pourrait alors plaider coupable, voir s'ouvrir une enquête préliminaire ou aller directement en procès.

Les deux avocates au dossier n'ont pas voulu répondre aux questions des journalistes. La procureure de la Couronne a même quitté la salle d'audience par le passage habituellement utilisé par les juges et les greffiers.

Sonia Blanchette, 33 ans, a été arrêtée le 2 décembre dernier dans son appartement, à Drummondville. Ses trois enfants, Lorélie, Loïc et Anaïs, âgés de 5, 4 et 2 ans, ont été trouvés morts au même endroit.

Les meurtres se seraient produits pendant une visite des enfants chez leur mère. C'est la mère de Sonia Blanchette, mandatée pour superviser ces contacts, qui aurait trouvé les dépouilles.

Sonia Blanchette fait maintenant face à trois accusations de meurtre prémédité. C'est Catherine-Valérie Levasseur, du Centre juridique communautaire de Drummondville, qui la représente.

Sonia Blanchette était en conflit avec le père de ses enfants à propos de leur garde. Il y a quelques mois, elle avait été accusée au criminel pour l'enlèvement de l'un d'eux.

C'est la psychiatre Karine Forget, du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, qui a été chargée de son évaluation. Lors de la dernière comparution de l'accusée, elle avait demandé plus de temps pour accomplir ce travail.

Photo fournie par la famille

Lorélie, Loïc et Anaïs étaient respectivement âgés de 5, 4 et 2 ans.