Nicholas Tsouflidis, le fils de la fondatrice des restaurants à déjeuner Cora et président-directeur général de la chaîne, a été enlevé hier soir à sa résidence de la rive nord de Montréal et retrouvé vivant, ce matin, à Laval.

Selon nos informations, vers 21 h 30 hier soir, un appel aurait été fait au 911, vraisemblablement à partir de la résidence de l'homme de 44 ans, sur le Chemin du grand St-Charles, entre Mirabel et Boisbriand. Lorsque les policiers municipaux sont arrivés sur les lieux, l'homme était disparu.

Il a été retrouvé les mains ligotées dans le dos par un citoyen, vers 6 h ce matin - soit plus de huit heures plus tard - dans un fossé en bordure de la montée Champagne, à la hauteur du boulevard Dagenais, à l'ouest de l'autoroute 13, à Laval.

« L'homme était couché sur le sol. J'ai pensé que c'était quelqu'un de blessé et je me suis arrêté. Il était ligoté avec du duct tape. [...] Il était bien content de nous voir. Tout ce qu'il nous répétait, c'est qu'il avait été kidnappé, qu'il était dans sa maison, que quelqu'un est arrivé avec un fusil, l'a collé sur sa tempe et après ça, il se serait fait ligoter et là, il était sur le bord de la route, il n'avait aucune idée il était où. L'autre monsieur qui était avec moi a appelé la police et ils sont arrivés assez rapidement », a raconté l'un des citoyens qui l'a retrouvé à l'animateur Paul Arcand et la journaliste Monic Néron, ce matin, à la station de radio 98,5 FM.

Selon nos sources, la victime n'aurait pas trop souffert de sa séquestration qui a duré toute la nuit. L'homme d'affaires souffrirait de blessures légères et repose à l'hôpital. Il n'aurait pas souffert d'hypothermie. Il n'aurait toujours pas donné sa version des faits aux policiers. Les ravisseurs auraient été au nombre de deux ou plus.

Même si ce sont les policiers de Mirabel et de Laval qui sont intervenus sur les deux scènes, l'enquête a été confiée à la Division des Crimes contre la personne de la Sûreté du Québec, qui se fait très avare de commentaires pour le moment.

On ignore le mobile du crime. Les enquêteurs ne devront écarter aucune hypothèse pour expliquer le crime qui, à première vue, pourrait s'apparenter à une tentative d'extorsion ou une affaire de dette.

Le premier restaurant Cora a été ouvert en 1987 par la mère de Nicholas Tsouflidis, Cora Tsouflidou, dans l'arrondissement Saint-Laurent à Montréal. Depuis, Cora est devenue une chaîne de plus de 120 restaurants au Canada, principalement au Québec et en Ontario, et majoritairement des franchises. En 2012, Nicholas Tsouflidis était propriétaire de quelques-uns des établissements de la chaîne.

Ivanoh Demers, archives La Presse

Cora Tsouflidou et son fils Nicholas Tsouflidis, photographiés en 2010.