Une Québécoise arrêtée vendredi dernier en Louisiane pour avoir résisté à son arrestation alors qu'elle était ivre pendant un festival de musique country a l'intention de plaider non coupable et elle critique l'intervention musclée des policiers.

Véronique Bourgault, 38 ans, de Repentigny, en banlieue de Montréal, a été accusée à Baton Rouge de voies de fait sur un policier et d'intoxication publique. Libérée dimanche contre une caution de 4500 $ US, elle doit revenir en cour le 19 septembre. Elle admet sans détour qu'elle avait beaucoup bu cette journée-là. La scène a été croquée par un téléphone cellulaire et circule sur YouTube.

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Mère de quatre enfants, Mme Bourgault est propriétaire de la garderie Coeur d'enfant, à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, dans les Basses-Laurentides. Elle craint maintenant que son arrestation nuise à ses affaires.

Jointe au téléphone à La Nouvelle-Orléans, Mme Bourgault a raconté que son nouveau copain et elle étaient en vacances en Louisiane. Alors qu'ils assistaient à un festival de musique country au stade de football universitaire à Baton Rouge, le couple aurait été interpellé par des spectateurs, qui trouvaient les deux Québécois un peu trop lascifs. Selon Mme Bourgault, un spectateur lui aurait dit de «se louer une chambre d'hôtel», et elle a senti qu'on la traitait de prostituée. Un policier appelé sur place lui a saisi le bras, mais Mme Bourgault soutient qu'elle ne savait pas au départ qu'il s'agissait d'un shérif, et elle a résisté.

Selon le rapport d'arrestation, obtenu par La Presse Canadienne, un spectateur venu au festival avec son épouse et leur fille de 12 ans s'est plaint à un policier du comportement de Mme Bourgault et de son ami - elle s'assoyait de façon lascive sur son compagnon, selon le plaignant. Le couple a finalement accepté d'arrêter son manège, mais Mme Bourgault a commencé à engueuler le plaignant et sa famille, leur adressant des gestes vulgaires, selon le policier qui a rempli le rapport d'arrestation.

Le shérif a alors demandé au couple de quitter les lieux, ce que monsieur a accepté de faire, mais pas Mme Bourgault. La suite a été filmée par un spectateur. En tentant de passer les menottes à la dame en état d'ébriété, toujours une bière à la main, le policier a été quitte pour une bousculade et quelques chutes sur les spectateurs tout autour. Le shérif soutient que l'accusée lui a asséné un coup de poing bien fermé au visage.

«C'est incroyable, comment ils m'ont traitée», déplore quant à elle Mme Bourgault, après avoir elle-même visionné la vidéo. «J'ai des bleus partout.»

Elle dit aussi que son copain est rentré depuis au Québec et il semble bien que l'idylle naissante soit terminée.