Le Québécois qui a dit à des gardes forestiers du parc national Yellowstone qu'il avait placé un bébé bison dans son véhicule pour le protéger du froid devra comparaître en cour aux États-Unis.

Le jeune animal a plus tard dû être euthanasié parce qu'en dépit des tentatives répétées des agents de la faune, il n'avait pu être réintégré dans son troupeau, probablement à cause de son odeur humaine. De plus, le bisonneau, dorénavant habitué à la présence humaine, avait tendance à s'approcher des visiteurs, a indiqué le parc dans un communiqué.

Selon l'acte d'accusation déposé en Cour fédérale, Shamash Kassam a affirmé aux policiers du parc national («rangers») qu'il avait placé le jeune bison à l'arrière de son véhicule, le 9 mai dernier, parce que l'animal semblait avoir froid. M. Kassam, accompagné de son fils, a alors transporté l'animal jusqu'à un centre de services du parc.

Il devra comparaître aux États-Unis le 2 juin prochain pour avoir perturbé la faune sauvage. Selon l'assignation à comparaître, le Québécois a admis aux rangers qu'il avait mal agi et qu'il ne perturberait plus jamais la faune sauvage.

M. Kassam, qui a aussi écopé une amende de 110 $, n'a pu être joint mercredi.

La porte-parole du parc national, Charissa Reid, convient que les visiteurs québécois croyaient vraiment que l'animal souffrait du froid et qu'ils voulaient bien faire - mais qu'ils ignoraient quoi ne pas faire.

Les bisons de Yellowstone causent plus de blessures aux visiteurs que n'importe quel autre animal de ce parc national célèbre notamment pour ses sources chaudes. L'an dernier seulement, cinq personnes ont été encornées par un bison, selon Mme Reid, et ces accidents sont en hausse.

Les visiteurs du parc doivent se tenir à une distance d'au moins 23 mètres des animaux sauvages - bisons, wapitis et chevreuils -, mais à au moins 91 mètres des ours et des loups.

«Le non-respect de ces règles peut entraîner des amendes, mais aussi causer des blessures et même la mort», rappellent les autorités du parc national dans leur communiqué. «La sécurité des animaux sauvages, mais aussi celle des humains, est liée au respect de ces règles toutes simples et au bon jugement de chacun.»