Au lendemain de la publication d'un rapport sur les fugues au Centre jeunesse de Laval et la prostitution juvénile, la police lavalloise a de nouveau demandé l'aide du public aujourd'hui afin de retrouver une adolescente disparue de ce même centre.

Rose Lafond, 17 ans, devait retourner au Centre jeunesse le 8 février dernier, mais elle ne s'y est pas présentée. Elle n'a pas été vue depuis.

Comme sa disparition était connue de la direction depuis plus d'un mois, elle faisait partie des données disponibles lors de l'étude du vérificateur André Lebon, chargé par Québec de faire la lumière sur le phénomène.

Les policiers n'avaient pas encore diffusé l'information publiquement car ils exploraient d'autres moyens d'enquête ces dernières semaines.

Rose Lafond est une jeune fille noire aux yeux bruns qui parle français. Elle a le nom « Micheline » tatoué sur le poignet droit et un bijou dans la langue.

En raison d'informations obtenues sur ce qui lui était arrivé lors d'une fugue antérieure, les enquêteurs de la police de Laval ont des raisons de craindre pour sa sécurité, a confié à La Presse la porte-parole du corps policier, Evelyne Boudreau.

Dans son rapport publié hier, le vérificateur Lebon affirmait que le Centre jeunesse de Laval n'est pas une « passoire », mais constatait du même coup que les fugues sont en hausse dans l'ensemble du Québec.

Il s'inquiétait notamment de l'impact des compressions budgétaires du gouvernement Couillard.

« Il est futile de penser réduire les fugues ou mieux accompagner les jeunes filles en cause s'il y a, en même temps, fugue/fuite du financement et des compétences », écrivait-il en citant l'exemple des coupes faites dans le projet Mobilis à Longueuil, un projet qui vise à lutter contre l'exploitation sexuelle des jeunes filles.