Le SPVM dit qu'un commerçant a pris les grands moyens pour protester contre les importants travaux qui perturberont la rue St-Denis jusqu'à la fin de 2016: il a sauté dans l'un des trous du chantier. Sa femme affirme qu'il s'agirait plutôt d'un accident illustrant le manque de sécurité autour du site.

Le Service de sécurité incendie de Montréal a indiqué ce matin que l'une de ses équipes était à intervenir à l'intersection des rues St-Denis et Rachel pour un homme tombé dans une tranchée creusée dans le cadre du chantier sur la rue St-Denis. Ces pompiers sont spécialement entraînés pour intervenir dans les espaces clos.

Voilà, l'homme ne serait pas simplement tombé, mais aurait délibérément plongé à l'intérieur, selon le Service de police de Montréal (SPVM). «Il voulait protester contre les travaux en cours», a indiqué l'agent Daniel Lacoursière.

La propriétaire du restaurant Wok N Roll situé tout juste en face du trou, Jing Xu, a indiqué que l'homme était son mari, Moukun Mou, 36 ans. La femme, qui n'était pas présente au moment de l'incident, affirme que son mari n'aurait jamais sauté ainsi dans le trou pour manifester son mécontentement face au chantier. 

Jing Xu croit plutôt qu'il a voulu tester les mesures de sécurité autour du chantier... et prouvé à son corps défendant leur inefficacité.

L'homme a été arrêté et son dossier a été transmis à des enquêteurs du SPVM. Il pourrait faire face à des accusations de méfait.

Le chantier de la rue St-Denis promet de grandement perturber cette artère commerciale qui a vu plusieurs commerces fermer ces derniers mois. Les travaux ont débuté à l'automne et, après une pause d'un mois, ont repris la semaine dernière. Les travaux doivent durer jusqu'en novembre prochain. Le chantier n'en est qu'à la phase préparatoire, le gros des interventions devant débuter en mars.

À l'origine, le chantier devait durer plus de deux ans, mais devant les craintes des commerçants, le calendrier a été condensé en un an et demi. Les travaux ont lieu six jours par semaines et en soirée. L'entrepreneur peut demander à travailler une septième journée s'il craint de prendre du retard sur l'échéancier.