Un étudiant en médecine menacé d'expulsion par l'Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, a avoué à un psychiatre qu'il se procurerait une arme à feu et qu'il assassinerait une vingtaine de personnes avant de se suicider, révèlent des documents policiers.

Selon les mandats de perquisition déposés en Cour provinciale à Halifax, Stephen Gregory Tynes, âgé de 30 ans, a rencontré un psychiatre le 20 août dernier et lui a aussi avoué qu'il poignarderait la vice-doyenne aux études de premier cycle en médecine, de même que sa fille, qui était aussi la consoeur de classe de l'accusé.

Dans les documents, la police indique qu'elle a par la suite procédé à une perquisition dans un appartement de Halifax, où elle a saisi notamment 1834 cartouches, une carabine russe semi-automatique SKS, une carabine Henry Golden Boy de calibre .22 et des chargeurs pour carabines.

Aucune des allégations n'a été prouvée lors d'un procès.

L'Université Dalhousie a indiqué que M. Tynes avait été suspendu de l'établissement de Halifax.

Une porte-parole de la direction des poursuites criminelles et pénales, Chris Hansen, a précisé que M. Tynes avait été arrêté le jour même de son entretien avec le psychiatre. Il a ensuite été accusé de deux chefs de menaces de mort ou de blessures, et d'un autre pour s'être «comporté d'une manière menaçante à l'égard d'une personne ou d'un membre de sa famille».

Mme Hansen a indiqué que M. Tynes a comparu mardi dernier et qu'il a obtenu sa libération sous caution en promettant de respecter certaines conditions, notamment d'habiter chez son père et de ne pas communiquer avec les deux présumées victimes de menaces.

Il ne peut évidemment posséder d'armes à feu, pas plus que de l'alcool ou des drogues, et il ne peut se rendre sur le campus de l'Université Dalhousie, sauf s'il est accompagné de ses parents ou de son avocat.