L'entreprise Kronos dit avoir terminé le nettoyage de son usine à Varennes après une fuite de produits toxiques survenue samedi. Elle reprendra ses activités dans les prochains jours après avoir terminé une vérification complète de ses équipements.

Une enquête est en cours pour déterminer ce qui a causé ce bris, mais on croit à première vue qu'il pourrait s'agir d'un joint d'étanchéité défectueux. L'entreprise parle d'un processus d'une grande complexité qui durera plusieurs jours, puisque tout le matériel devra être scruté à la loupe.

Samedi dernier, un bris a causé la fuite de cinq tonnes de tétrachlorure de titane dans l'air, causant des évacuations, des fermetures de routes et des problèmes de santé chez certains travailleurs d'autres usines situées à proximité.

En tout, cinq personnes avaient été incommodées, sans gravité toutefois, par le nuage toxique. Deux personnes qui avaient été hospitalisées samedi ont reçu leur congé de l'hôpital la même journée.

Malgré tout, le maire de Varennes, Martin Damphousse, a salué l'effort de tous les intervenants pour le «succès» de l'opération, selon lui. En entrevue avec La Presse Canadienne, il a souligné «l'excellente» collaboration de l'usine, mais aussi celle du gouvernement du Québec et des élus de la région qui ont prêté main-forte à la Ville de Varennes.

Le maire ne se dit pas inquiet qu'un tel incident se reproduise dans l'avenir, assurant toutefois que la Ville restera vigilante.

«On a un comité conjoint entre le milieu industriel et la Ville. Régulièrement, toutes les entreprises sur le territoire se rencontrent pour mettre à niveau leurs méthodes d'interventions d'urgence», a-t-il expliqué.

Il a ajouté que le zonage de la ville était conçu en fonction des industries du secteur pétrochimique lourd qui sont établies depuis longtemps à Varennes.

«Varennes a grandi comme ça. On a un territoire qui est très vaste pour que ces entreprises-là puissent s'y installer. Il y a 60 ans, il y a eu quelques résidences sur le chemin de la Côte-Bisonnette qui sont aussi installées là, près des usines. Mais le reste de notre milieu urbanisé est très loin, au moins à deux kilomètres», a-t-il indiqué.