Le mystère reste entier sur la nature de la menace posée par un possible adolescent armé, qui aurait déambulé dans un quartier résidentiel de Moncton, dimanche.

Une opération policière d'envergure a été mise en place, en matinée, après l'appel d'un citoyen au sujet d'un homme qui semblait marcher avec une arme.

Les autorités n'ont pris aucun risque et ont bouclé tout un quartier dans lequel des fouilles ont été menées par plusieurs agents, notamment des membres de l'équipe tactique et des maîtres-chiens.

Des policiers lourdement armés ont visité chacune des maisons du périmètre au cours de la journée jusqu'à la fin de l'opération, en début de soirée.

L'ensemble des citoyens vivant dans le secteur ont été invités à demeurer enfermés chez eux pendant une dizaine d'heures.

En soirée, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a indiqué que les recherches n'avaient rien donné. La police a du même coup levé le périmètre de sécurité.

«Des policiers ont mené des recherches approfondies dans le secteur et sont passés de porte en porte dans plusieurs pâtés de maison autour de l'avenue Katherine. Ils n'ont pas retrouvé l'homme qu'ils cherchaient, mais l'enquête se poursuit», a confirmé la GRC dans un communiqué.

La GRC a publié une description de l'individu recherché. Il s'agit d'un homme vers la fin de l'adolescence aux cheveux foncés.

«Il est de taille moyenne et peut-être mince. Il portait un pantalon foncé, un manteau gris avec des barres rouges sur les manches, ainsi qu'une tuque foncée en tricot», a ajouté le corps policier.

Les autorités policières invitent les citoyens à les contacter pour leur fournir des renseignements qui pourraient leur permettre d'élucider le mystère entourant cette affaire.

Mauvais souvenirs

Les événements de dimanche ont ravivé de biens mauvais souvenirs pour plusieurs citoyens de Moncton, moins d'un an après le drame survenu dans leur ville.

Le 4 juin 2014, des appels de citoyens ont été logés au 9-1-1 concernant la présence d'un homme armé marchant dans un quartier résidentiel.

Les premiers policiers à se présenter sur les lieux ont été pris pour cible par le suspect, Justin Bourque. Lors du drame, cinq policiers de la GRC ont été atteints par balle, et trois en sont morts.

Une chasse à l'homme a ensuite été lancée pour retrouver l'individu dangereux. Près de deux jours après l'attaque, Justin Bourque a enfin pu être arrêté.

En octobre, Bourque a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 75 ans, soit la peine la plus sévère imposée au pays depuis les dernières exécutions survenues en 1962.