Les «pièces de métal» retrouvées depuis une semaine dans six pommes de terre, dans les provinces de l'Atlantique, sont en fait des aiguilles à coudre, a indiqué mercredi la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à l'Île-du-Prince-Édouard.

Et l'enquête policière vise aussi maintenant une usine de frites qui s'approvisionne chez le même producteur de l'Île-du-Prince-Édouard, a indiqué la GRC. La sergente Leanne Butler a en effet précisé mercredi que des aiguilles avaient été découvertes dans un lot de frites produites à l'usine Cavendish Farms à New Annan (Î.-P.-É.).

La police précise que toutes ces pommes de terre provenaient du producteur Linkletter Farms, de Summerside, à l'Île-du-Prince-Édouard.

Les aiguilles dans les frites ont été découvertes à la suite d'inspections de contrôle de la qualité, et les policiers ne croient pas que des frites altérées aient pu quitter l'usine.

Les six pommes de terre nature qui contenaient des aiguilles à coudre ont été découvertes par des consommateurs à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick depuis une semaine. Dans tous les cas, les aiguilles ont été découvertes avant que la patate ne soit consommée, a précisé la GRC.

La plus récente pomme de terre altérée avait été achetée au Nouveau-Brunswick, dans un magasin Co-op de Fredericton, le 6 octobre.

«Nous attendons de recevoir toutes les patates ici, à l'Île-du-Prince-Édouard, afin de procéder à des expertises», a indiqué la sergente Butler. La police dispose quand même déjà de photographies des pommes de terre altérées et des aiguilles à coudre.

Le producteur Linkletter Farms a indiqué qu'il avait prévenu l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) dès qu'il a été mis au courant du problème, la semaine dernière. L'ACIA a confirmé que Linkletter Farms avait volontairement retiré du marché ses patates de marques Link et Market Town.

Le fabricant de frites Cavendish Farms, quant à lui, a soutenu qu'il avait détruit toutes les frites du lot dans lequel on a retrouvé des aiguilles, et que toutes les patates nature qui pourraient être à risque ont été mises «en quarantaine» par la GRC.

La GRC a demandé aux consommateurs des provinces de l'Atlantique d'être prudents et de prévenir la police s'ils trouvent une pièce de métal dans une patate.