Un hôtel de la plus grande ville du Nouveau-Brunswick a été placé en quarantaine pendant plusieurs heures, dimanche, après qu'une femme de retour d'un voyage en Afrique eut été trouvée très mal en point.

Mike King, sergent d'état-major de la Police régionale de Saint-Jean, a précisé plus tard dans la journée que la femme n'était finalement pas atteinte de l'Ebola, mais que la situation avait été prise très au sérieux compte tenu de la gravité de l'épidémie qui sévit en Afrique de l'Ouest.

Selon M. King, la police a été appelée à l'hôtel Hilton de Saint-Jean vers 11 h 15 parce que la femme avait besoin de soins médicaux. La quarantaine a été levée vers 17 h.

Un responsable des soins de santé pour la région, le docteur Scott Giffin, a déclaré que malgré que la femme se soit rendue en Afrique, elle n'était pas passée par les pays touchés par la fièvre hémorragique.

Le médecin a reconnu que les craintes initiales concernaient effectivement une possible contamination par le virus Ebola.

Le docteur Giffin s'est montré avare de détails sur l'état de santé de la femme, indiquant seulement qu'elle se trouvait à l'hôpital.

«Dans le contexte actuel, nous devions nous assurer que nous n'avions pas un type d'environnement (dangereux) ici», a expliqué le sergent King. «Nous avons constaté qu'il était dans le meilleur intérêt des clients de l'hôtel et des visiteurs potentiels d'imposer une quarantaine jusqu'à ce que nous soyons en mesure de contacter les responsables de la santé publique.»

«On voit tant d'informations sur Internet dans la presse internationale, c'est évidemment la première chose qui nous vient en tête», a affirmé le docteur Giffin. Mais je crois que s'il n'y avait pas l'Ebola, les médecins auraient pu penser qu'il puisse s'agir du choléra ou du paludisme.»

Ce n'est pas la première fois que des mesures d'urgence sont déployées au Canada relativement à de possibles cas d'Ebola. Au cours des dernières semaines, plusieurs personnes ont été placées en isolement dans des hôpitaux, jusqu'à ce qu'il ait été déterminé qu'elles ne souffraient pas du virus.

L'Ebola a tué plus de 1800 personnes en Afrique de l'Ouest depuis le début de l'année, la pire épidémie recensée jusqu'à maintenant.

Photo tirée de Twitter