Une infirmière et une éducatrice spécialisée de l'Institut Philippe-Pinel ont démissionné après avoir été soupçonnées d'avoir entretenu une relation intime avec un jeune patient. Une troisième employée pourrait avoir été impliquée dans cette possible affaire d'inconduite sexuelle.

La direction de l'hôpital psychiatrique a ouvert une enquête interne après que des rumeurs eurent circulé durant la période des Fêtes. C'est un employé qui a relayé lesdites rumeurs à la direction au début du mois de janvier. Le jeune patient, qui n'est plus traité à Pinel, n'a pas porté plainte.

La direction a par la suite rencontré deux jeunes employées - toutes deux dans la vingtaine - pour les confronter à ces rumeurs, a confirmé la conseillère en communication externe de l'Institut Philippe-Pinel, Julie Benjamin.

L'infirmière, qui a d'abord été suspendue sans solde, a fini par remettre sa démission. L'éducatrice spécialisée, qui occupait un poste de «sociothérapeute», était en arrêt de travail au moment où elle a rencontré ses patrons. Elle a également remis sa démission.

Toutes deux travaillaient à l'unité qui traite les adolescents violents. Elles ont toutes deux nié les allégations d'inconduite sexuelle, précise Mme Benjamin.  «On prend au sérieux ce genre de situation, que la rumeur soit fondée ou non», explique-t-elle.

La troisième employée , aussi «sociothérapeute», est également en arrêt de travail. Ses patrons ne l'ont pas encore rencontrée.

Tout juste majeur

Hospitalisé à l'unité pour adolescents violents, le patient était tout juste majeur au moment des faits allégués, toujours selon la direction de Pinel. Il a célébré ses 18 ans à l'hôpital psychiatrique. Il a quitté l'établissement en décembre dernier.

La direction de l'hôpital a déposé une plainte contre l'infirmière à son ordre professionnel.

De son côté, le syndicat qui représente les employés de l'Institut Philippe-Pinel mène sa propre enquête. «On doit se rencontrer pour savoir quelle position adopter», a indiqué sa représentante, Mélanie Gougeon.

Le 98,5 fm révélait, ce jeudi, que les jeunes femmes auraient eu des relations sexuelles et des contacts sexuels avec le patient alors qu'il bénéficiait de sorties autorisées. La direction de l'hôpital n'était pas en mesure de confirmer cette information aujourd'hui.