Trois individus soupçonnés de faire partie d'une organisation sud-américaine, selon la GRC, ont été arrêtés la semaine dernière pour avoir tenté de faire passer 20 kg de cocaïne par le port de Montréal.

Ce sont les douaniers de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) qui ont découvert la drogue le 20 octobre dans le cadrage d'un conteneur qui contenait des produits d'artisanat et qui arrivait de la République dominicaine.

« Le conteneur avait été ciblé pour une inspection approfondie. Plusieurs outils, dont les appareils à radiographie, les scans et même les chiens renifleurs, ont été utilisés pour nous permettre de retrouver la drogue », a raconté à La Presse la porte-parole de l'ASFC, Véronique Lalime.

Une quantité de 20 kg a fait dire à une source du milieu criminel de La Presse qu'il se pourrait que les importateurs aient voulu tester leur méthode et la « Porte ». Le milieu et la police surnomment ainsi le ou les individus capables de faire livrer la cocaïne dans le port et de la faire sortir des installations portuaires par la suite.

Selon nos informations, la valeur de la drogue saisie s'élèverait à au moins 800 000 $.

Enquête transférée

Les douaniers ont remis la cocaïne aux enquêteurs de l'Unité mixte d'enquête sur le crime organisé (UMECO) de la Gendarmerie royale du Canada. Après une courte enquête, les policiers ont appréhendé trois individus de Châteauguay, Laval et Montréal le 26 octobre. Ils ont mené une perquisition dans une résidence et deux véhicules, et saisi une arme.

Les suspects, Cesar Wilson Bonetti Camilo, 39 ans, Nelson Barrero Montana, 47 ans, et Luis Emilio Almanzar-Sanchez, 44 ans, ont été accusés d'importation de cocaïne, d'avoir comploté entre eux et avec d'autres personnes pour importer de la cocaïne et de possession de cocaïne dans un but de trafic, au palais de justice de Montréal.

Les actes reprochés sont survenus entre le 1er septembre et le 26 octobre derniers. Mais d'après la GRC, ils auraient planifié l'importation depuis deux ans. La poursuite s'est opposée à la remise en liberté des trois hommes et leur enquête sur cautionnement a été reportée.

Bonetti Camilo est le seul du trio qui possède des antécédents judiciaires au Québec. Il était déjà en attente de procès pour une affaire de saisie de 1 kg de cocaïne réalisée en juin 2015 et une histoire de conduite avec les facultés affaiblies survenue la même année. Il a aussi déjà été condamné à 2500 $ d'amende pour une affaire de possession d'arme survenue en 2008.