Braquage chez Francesco Del Balso: kyrielle d'accusations pour les suspects

Les deux hommes arrêtés samedi pour avoir supposément commis un braquage à domicile dans la résidence du mafioso Francesco Del Balso ont fait face à une kyrielle d'accusations, cet après-midi, au Palais de justice de Laval.

Marc Laflamme-Berthelot, 33 ans, et David Cormier, 25 ans, tous deux de Montréal, ont été accusés d'introduction par effraction, de déguisement, d'utilisation d'une arme à autorisation restreinte, d'avoir braqué une arme à feu sur la femme de Del Balso et leurs deux fils, de menaces de mort, de voies de faits et de vol qualifié envers Mme Del Balso et son fils aîné, de possession d'arme, de séquestration, de conduite dangereuse et d'avoir omis d'arrêter leur véhicule lors d'une poursuite policière. Laflamme-Berthelot a aussi été accusé de possession d'arme, à savoir un revolver, alors que cela lui était interdit.

Laflamme-Berthelot a de nombreux antécédents criminels. En 2010, il avait été arrêté à la suite d'une poursuite policière à plus de 200 km/h sur l'autoroute 40. La Presse l'avait pris en photo lors de son arrestation. Il a également des antécédents en matière de tentative de meurtre, drogue, vol, voies de fait et conduite dangereuse. Cormier, lui, a déjà bénéficié d'une absolution inconditionnelle pour une affaire de possession d'arme en 2015.

Les deux demeurent détenus, la Poursuite s'étant objectée à leur remise en liberté. Cormier reviendra en cour mercredi pour son enquête sur cautionnement alors que ce sera le lendemain pour Laflamme-Berthelot.

En plein jour

Rappelons que samedi vers 11h40, en plein jour, dans le quartier Vimont à Laval, l'un des deux accusés aurait sonné à la porte de la résidence de Francesco Del Balso, l'un des six principaux lieutenants de la mafia montréalaise arrêtés et condamnés dans la foulée de l'opération Colisée menée par la GRC en 2006.

Del Balso, qui est en libération conditionnelle, n'était pas chez lui au moment du crime. Lorsque sa conjointe a ouvert la porte, le suspect l'aurait menacée et bousculée, elle et ses deux fils.

Avisé de l'intrusion par l'un des membres de sa famille par messages textes, Del Balso aurait communiqué lui même avec le 911.

Les suspects ont pris la fuite et ils ont été rapidement interceptés par les policiers sur l'autoroute 440, près de l'autoroute 13. Un chien pitbull, qui appartenait à l'un des deux suspects et qui menaçaient les policiers, a été abattu.

Selon nos informations, Del Balso, qui est toujours sous la responsabilité des services correctionnels, ne portait plus un bracelet GPS qu'il doit garder sur lui en tout temps, pour pouvoir être suivi à distance par les autorités. Il aurait donc brisé ses conditions et sa libération conditionnelle a été suspendue.

Par ailleurs, la mort du pitbull des suspects a soulevé un tollé sur les réseaux sociaux où les policiers ont reçu plus de 1000 commentaires haineux, dont des menaces. Une femme, qui en aurait proférées, a été arrêtée. «Nos policiers ont fait une intervention à haut risque dans les règles de l'art, avec un niveau de dangerosité le plus élevé que l'on peut avoir dans notre métier. Des menaces contre nos policiers, je n'accepterai jamais ça», affirme le directeur de la police de Laval, Pierre Brochet.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le (514) 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l'adresse postale de La Presse.