Les quatre Québécois accusés relativement à un complot impliquant des guichets bancaires du Vermont auraient pu frauder près de 250 000 $ US, révèlent des documents de la cour.

Un grand jury fédéral des États-Unis les a accusés, jeudi, d'avoir usurpé des informations bancaires en les transférant sur les bandes magnétiques de cartes-cadeaux, qu'ils ont utilisées pour obtenir des avances de fonds dans des guichets automatiques de la région de Burlington.

Les autorités ont d'abord rapporté qu'entre les mois de mars et octobre, Brandon Lo, 24 ans, ainsi que Mathieu Baaklini, Safwan Bensalma et Nicolau Manfredi, tous trois âgés de 21 ans, auraient empoché 54 000 $ US.

Or, lors de la fouille d'une unité d'entreposage dans la ville de Williston, les agents fédéraux américains ont découvert 378 cartes-cadeaux, desquelles les suspects auraient pu obtenir 250 000 $ US.

Les données personnelles volées appartiennent majoritairement à des titulaires de comptes bancaires montréalais, indiquent des documents judiciaires. Les quatre hommes auraient pu user de ce stratagème plus longtemps qu'anticipé, est-il précisé.

Ils sont restés en détention, vendredi, et leur retour devant le tribunal est prévu lundi.

L'avocat de Nicolau Manfredi affirme que son client plaidera non coupable. Safwan Bensalma fera de même et cherchera à retrouver sa liberté pour «retourner chez ses parents, à la maison, et à ses études à temps plein», a soutenu son avocat.

Les avocats de MM. Lo et Baaklani n'ont pas répondu à une demande de commentaires, vendredi.

De tels crimes ont connu un important recul au Canada depuis que les puces ont remplacé les bandes magnétiques sur les cartes de guichet, souligne le directeur général de la branche canadienne de l'Association de l'industrie ATM.