Le meurtrier de Clémence Beaulieu-Patry, assassinée dans un supermarché de Montréal dimanche, courait toujours mardi soir, alors que les enquêteurs des Crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) travaillent « jour et nuit » pour faire la lumière sur la mort de la femme de 20 ans.

Une vingtaine de citoyens ont appelé les forces de l'ordre hier pour leur fournir des informations sur le meurtre. « Les enquêteurs travaillent à valider les informations qu'on reçoit du public. Chaque info nécessite une enquête », a expliqué André Leclerc, porte-parole du SPVM. Aucune nouvelle information sur l'enquête et le principal suspect n'a été rendue publique hier.

Les policiers recherchent toujours un homme noir âgé de 25 à 30 ans et mesurant 1,72 m (5 pi, 8 po) qui a pris la fuite à pied vers 20 h 35 après avoir poignardé Clémence Beaulieu-Patry, une employée du Maxi depuis 2013. Le suspect portait une tuque et un manteau foncé, ainsi que des lunettes pour la vue au moment du crime.

Le supermarché Maxi du quartier Saint-Michel, situé sur la rue Papineau, près du boulevard Crémazie, a rouvert ses portes mardi, deux jours après le drame. À l'entrée, des bouquets de fleurs avaient été déposés dans un panier en mémoire de la jeune victime. « Repose en paix Clémence », pouvait-on lire sur une petite carte. 

De nombreux employés du supermarché Maxi, dans le quartier Saint-Michel, ne se seraient pas présentés au travail hier. Ils étaient trop ébranlés ou ne se sentaient pas à l'aise de revenir sur les lieux du meurtre, selon un jeune employé croisé sur place. Des collègues d'autres magasins sont d'ailleurs venus prêter main-forte aux employés de l'épicerie hier.

Le propriétaire de l'épicerie, Loblaw, a mis en place des « mesures de sécurité accrues » et a établi un programme de soutien psychologique aux employés et à leur famille. « Nous offrons nos condoléances à la famille et aux proches de notre collègue. Nous collaborons pleinement à l'enquête policière », a indiqué Johanne Héroux, directrice principale, affaires corporatives et communication chez Loblaw.

PHOTO archives La Presse

Clémence Beaulieu-Patry