Un homme qui a été trouvé coupable d'avoir comploté pour faire dérailler un train de passagers de Via Rail entre Toronto et New York souhaite porter sa condamnation en appel devant la plus haute cour de l'Ontario.

Chiheb Esseghaier, un musulman très religieux, estime qu'il devrait être jugé selon les règles du Coran.

L'homme d'origine tunisienne - qui étudiait à l'UQAM au moment de son arrestation en 2013 - a déposé un avis d'appel à la Cour d'appel de l'Ontario dans lequel il détaille les raisons pour lesquelles sa condamnation devrait être revue.

Il y est mentionné que le juge a erré en refusant de permettre que le procès se déroule en vertu des règles du Coran plutôt que du Code criminel.

Chiheb Esseghaier et Raed Jaser, tous deux dans la trentaine, avaient été trouvés coupables en mars 2015 de huit chefs d'accusation liés au terrorisme. Ils avaient reçu une peine de prison à perpétuité en septembre dernier, sans possibilité de libération conditionnelle avant 2023.

Raed Jaser en appelle également du verdict.

En rendant sa sentence, le juge Michael Code avait expliqué que les deux hommes n'avaient pas renoncé à leurs positions extrémistes ni reconnu leurs torts, et que leurs chances de réhabilitation demeuraient incertaines.

Depuis le début du processus judiciaire, M. Esseghaier demande à être jugé selon les préceptes du Coran. Il a toujours refusé d'être représenté par un avocat. Il tenait souvent des discours décousus pendant le procès et il avait même prié à quelques occasions sur le banc des accusés.

Sa santé mentale est devenue un enjeu après que deux psychiatres eurent déclaré qu'il pourrait souffrir de schizophrénie - un diagnostic auquel Chiheb Esseghaier s'oppose vigoureusement. Un des psychiatres qui l'a évalué avait tout de même conclu qu'il était apte à recevoir sa peine.