Jack Simpson « semblait s'être repris en main » et menait « une vie stable et rangée » avant d'être arrêté pour le meurtre de l'aspirant parrain Salvatore Montagna, commis en novembre 2011. C'est ce qu'affirment les commissaires aux libérations conditionnelles du Canada dans une décision rendue au début du mois dans une affaire antérieure impliquant le vieux routier du crime âgé de 72 ans.

Avant d'être arrêté pour le meurtre de Montagna, Simpson était toujours sous le coup d'une longue peine - imposée aux États-Unis mais purgée au Canada - pour une affaire de transport de 300 kg de cocaïne. Il était toutefois en libération conditionnelle depuis 2007. Puisque Simpson a maintenant purgé les deux tiers de cette peine, il a obtenu, le 4 octobre, sa libération d'office assujettie de conditions sévères. Mais, dans les faits, cette nouvelle décision de la Commission nationale des libérations conditionnelles n'a pas d'effet, puisque Simpson demeure en détention préventive pour le meurtre de Montagna, survenu dans sa résidence de Charlemagne.

Carrière précoce

Après la mort de son père, alors qu'il avait 11 ans, Simpson a été placé en centre d'accueil après la perpétration de délits contre les biens. Sa fiche criminelle s'est ouverte à l'âge de 18 ans et il a gravi les échelons pour atteindre une « criminalité de haut niveau » dans les domaines du vol, de la monnaie contrefaite et les stupéfiants.

Dans sa décision, le commissaire Richard Belisle explique que Simpson s'impliquait dans sa planification correctionnelle depuis sa libération et semblait respecter toutes ses conditions jusqu'à ce fameux jour de novembre 2011.

« Une nouvelle accusation de meurtre au premier degré pèse sur vous et amène un questionnement sur votre réelle transparence et votre conformisme en société. Cette accusation reliée à un délit d'une extrême gravité laisse planer le doute que vous auriez entretenu des liens avec le crime organisé italien lors de votre dernière remise en liberté », écrit le commissaire Belisle.

On apprend également dans la décision que Simpson pourrait faire comme son coaccusé, le caïd Raynald Desjardins, et demander sa remise en liberté en attendant le procès pour meurtre prévu en janvier prochain, dans le meilleur des scénarios. Il y a un an et demi, Desjardins a demandé sa remise en liberté, mais celle-ci lui a été refusée. Simpson ne l'a jamais demandée depuis son arrestation, quatre jours après l'assassinat de Salvatore Montagna.

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