St. Clair Martin Armitage, un des principaux suspects recherchés par l'UPAC dans l'enquête sur la fraude ayant mené à l'obtention du contrat de construction du CUSM, s'est rendu ce mardi aux autorités québécoises.

Il était recherché en vertu d'une notice rouge par l'entremise de l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol). 

Mais le mandat d'arrestation n'a pas eu à être exécuté en sol britannique, pays de M. Armitage, puisqu'il a annoncé qu'il prenait un vol vers Montréal de son propre gré. Des enquêteurs l'attendaient à sa descente d'avion pour l'y cueillir. 

L'homme a été mis en état d'arrestation et comparaîtra détenu mercredi au palais de justice de Montréal. Il devra répondre à des accusations de complot, de fraude et «abus de confiance dans le cadre d'un processus d'octroi d'un contrat alors qu'il était employé par le Centre universitaire de santé McGill (CUSM)», lit-on dans le communiqué de presse émis par l'UPAC. 

L'enquête baptisée projet Lauréat a mené à l'arrestation de six personnes jusqu'à maintenant. 

Il s'agit d'un ancien grand patron de la firme de génie SNC-Lavallin, Pierre Duhaime, Yanaï Elbaz, ex-bras droit d'Arthur Porter à la tête du CUSM, son frère Yohann Elbaz, Jeremy Morris et Pamela Porter. Arthur Porter et Riahd Ben Aïssa ont été arrêtés à l'étranger et une procédure d'extradition est en cours contre eux. 

St. Clair Martin Armitage est un consultant spécialisé en partenariats publics privés (PPP) qui avait été recruté par Arthur Porter à grands frais en 2007. 

Les accusés sont soupçonnés dans cette affaire d'avoir orchestré le versement de 22,5 millions de dollars par SNC, qui convoitait le lucratif contrat, aux dirigeants du CUSM.

Photo Marco Campanozzi, Archives La Presse

Le chantier du Centre universitaire de santé McGill (CUSM)