Pamela Porter, l'épouse de l'ex-directeur du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), reste détenue en attendant son procès, a tranché le juge de la Cour du Québec Robert Marchi, mardi matin.

La femme de 53 ans, qui est accusée de complot et recyclage des produits de la criminalité en lien avec les activités de son mari, s'adressera maintenant à la Cour supérieure dans l'espoir de faire réviser ce jugement.

C'est ce que son avocat, Marc-Antoine Carette, a confirmé à La Presse, peu après l'audience, qui s'est tenue mardi matin au palais de justice de Montréal. Une ordonnance de non-publication nous empêche de dévoiler les détails révélés lors de l'enquête sous cautionnement. Disons seulement que les garanties offertes par Mme Porter pour assurer qu'elle serait présente à la Cour, n'ont pas convaincu le juge Marchi.

Mme Porter était prête à mettre en jeu une somme de 250 000 $. Celle qui n'a plus de domicile au Québec pouvait aussi aller résider dans un endroit qu'une de ses filles lui avait loué. Mais le juge a indiqué qu'il ne savait rien du bail, et il a décidé de garder l'accusée détenue. La procureure de la Couronne Marie-Hélène Giroux, qui s'inquiétait du risque de fuite, était évidemment satisfaite.

Vêtue d'un tee-shirt gris, chaussée de sandales et les cheveux attachés en queue de cheval, Mme Porter a accueilli la décision du juge Marchi sans manifester quoi que ce soit.

Elle doit revenir devant la Cour le 3 juillet, afin que l'on fixe la date de son enquête préliminaire. Rappelons que Mme Porter a été arrêtée avec son mari le 27 mai dernier, dans un aéroport du Panama.

Les accusations portées contre elle visent la période comprise entre le 1er juillet 2009 et décembre 2012. On lui reproche d'avoir aidé son conjoint à blanchir de l'argent provenant d'une fraude de 22,5 millions. Mme Porter a été extradée au Canada à la mi-juin. Son époux, Arthur Porter, est toujours détenu au Panama et conteste son extradition.