Au bout de ses moyens, le gouvernement Couillard a lancé un ultimatum a l'Association des notaires et juristes de l'État. L'offre qui sera soumise au syndicat jeudi soir est finale, et si l'impasse perdure, Québec tirera ses conclusions dès vendredi.

Point de presse inusité en toute fin de journée hier du président du Conseil du trésor, Pierre Moreau. Dans une conférence téléphonique, il observe qu'avec la dernière proposition de LANEQ, mardi, les parties se sont davantage éloignées.

Ses négociateurs auront à lui faire rapport vendredi des échanges de jeudi soir. Clairement le ministre Moreau n'avait pas l'intention de rappeler l'Assemblée nationale pour une loi spéciale -le prochain conseil des ministres aura lieu mardi, mais la Chambre ne siégera pas pendant deux semaines. « On n'est pas à 24 heures d'une loi spéciale, sur la base du rapport que j'aurai, je ferai la recommandation qui s'impose au gouvernement».

«Il est beaucoup trop tôt» pour parler d'un rappel de la Chambre pour une loi spéciale dira-t-il. À la veille de deux semaines de relâche parlementaire, le whip du gouvernement n'a pas demandé aux députés libéraux de rester disponibles pour revenir siéger la semaine prochaine, convient-il.

Il se défend de poser un ultimatum, «ce n'est pas un ultimatum, si les négociations progressent, mais s'il n'y a pas d'évolution, de progrès... on est pas à la minute près, mais il faut que les choses progressent» de souligner M. Moreau, parlant de «position intransigeante» du syndicat.

Québec maintient qu'il offre une situation monétaire «comparable» à ses avocats par rapport aux procureurs de la Couronne. Québec en est à sa cinquième proposition aux avocats dans cette négociation. Pour M. Moreau, LANEQ n'a fait aucune concession depuis le début des négociations. «Nous sommes en mesure de montrer que la parité demandée est dans l'offre» insiste-t-il.

Les 1100 avocats et notaires du gouvernement sont en grève depuis le 24 octobre.