D'anciens fonctionnaires et militaires qui disent avoir été intimidés et limogés à cause de leur orientation sexuelle ont déposé une requête pour intenter une action collective contre le gouvernement fédéral.

Doug Elliott, un avocat torontois, a indiqué que ces gais et lesbiennes ont attendu assez longtemps dans l'espoir d'obtenir une entente négociée, et qu'il est maintenant temps de passer de la parole aux actes.

Les libéraux de Justin Trudeau avaient promis de présenter les excuses officielles du gouvernement canadien à tous les membres de la communauté LGBTQ qui auraient été victimes de discrimination au sein de la fonction publique. On ignore cependant si ces excuses seront accompagnées d'indemnisations.

L'armée canadienne et le gouvernement ont commencé à évincer les gais et lesbiennes de leur poste pendant les années 1950. Cette «purge» s'est poursuivie même lorsque l'homosexualité a été décriminalisée au pays, en 1969. L'armée canadienne a exclu les homosexuels de ses rangs jusqu'en 1992.

Todd Ross, ancien officier de la Marine, qui est le représentant pour l'action collective, a raconté, en larmes, comment il avait dû avouer son homosexualité lors d'un interrogatoire serré, avec polygraphe. Il a été plus tard destitué.

La requête pour permission d'intenter une action collective a été déposée à Montréal et Toronto, lundi. Le tribunal devra maintenant déterminer si la poursuite peut aller de l'avant.