Le Procureur général de l'Ontario s'oppose à la libération sous caution de Dennis Oland, reconnu coupable du meurtre non prémédité de son père, mais qui fait appel du verdict.

Oland, âgé de 48 ans, a été condamné en février dernier à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 10 ans pour le meurtre de son père. Richard Oland, un riche homme d'affaires, avait été retrouvé sans vie dans son bureau de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, en 2011.

Dennis Oland fait appel du verdict et souhaite obtenir sa libération sous caution en attendant la suite des procédures, mais cette requête lui a été refusée par deux premières instances judiciaires. Il demande maintenant à la Cour suprême du Canada de se prononcer sur sa requête.

L'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique ont demandé à intervenir dans cette affaire, qui doit être entendue en Cour suprême le 31 octobre - 10 jours après l'audition de l'appel proprement dit sur le verdict, du 18 au 21 octobre.

Le Procureur général de l'Ontario estime que la population s'attend à ce que les peines imposées pour des crimes graves, comme le meurtre, soient effectivement appliquées. Il souhaite aussi plaider que la libération sous caution devrait être évoquée seulement si les motifs soutenant l'appel sont «très solides».

Les avocats d'Oland s'opposent à l'intervention des trois provinces, qui n'apportent selon eux rien de nouveau à la position du Procureur général du Nouveau-Brunswick, la province directement touchée par l'affaire.

Ils ne s'opposent pas, par contre, à l'intervention de l'Association des avocats criminalistes de l'Ontario.