Une ancienne chef de cabinet adjointe du premier ministre de l'Ontario - qui fait face à des accusations criminelles en lien avec la destruction de documents gouvernementaux - utilise un site web de sociofinancement pour tenter de recueillir 100 000 $ pour sa défense.

Laura Miller, ex-chef de cabinet adjointe de Dalton McGuinty, a été accusée le mois dernier d'abus de confiance et de méfait concernant l'élimination de courriels relatifs à la décision des libéraux sur deux projets annulés de centrales électriques au gaz naturel avant les élections de 2011.

L'ancien chef de cabinet de M. McGuinty, David Livingston, fait face aux mêmes accusations.

La police allègue, dans des documents de cour, que M. Livingston et Mme Miller ont embauché le conjoint de cette dernière, Peter Faist - un expert informatique sous contrat avec le Parti libéral de l'Ontario. M. Livingston lui aurait révélé un mot de passe spécial pour qu'il puisse effacer le contenu d'environ 20 disques durs dans le bureau du premier ministre.

Mme Miller et M. Livingston ont nié ces accusations, et Mme Miller a embauché l'avocat de Toronto bien connu Clayton Ruby pour sa défense.

L'ancien vice-premier ministre de l'Ontario Dwight Duncan figure parmi ceux ayant contribué au fonds de défense de Mme Miller sur fundrazr.com, site lancé tout juste avant Noël. Le sociofinancement avait permis de recueillir plus de 30 000 $ de la part de 40 donateurs, mardi midi, incluant une contribution anonyme de 10 000 $.

«L'intention n'avait jamais été d'en faire une campagne publique, a dit l'ancienne chef de cabinet adjointe par courriel à La Presse Canadienne. Je suis profondément reconnaissante pour les gentils mots d'encouragement, les contributions généreuses en appui, et tout ce qu'il y a entre les deux.»

M. Duncan a publié un message, avec son don de 500 $, lui disant d'accepter cette contribution à sa défense en cour, à titre de «réaffirmation de ma position selon laquelle vous avez été accusée à tort».

Mme Miller a travaillé pour les libéraux en Colombie-Britannique après que M. McGuinty eut quitté ses fonctions en février 2013, aidant le parti à remporter les élections provinciales de 2013. Elle a démissionné de son poste de directrice exécutive du parti en Colombie-Britannique en décembre lors du dépôt des accusations.