Un juge ontarien a maintenu la condamnation d'un policier de Toronto reconnu coupable d'avoir agressé un manifestant lors du sommet du G20 tenu dans la métropole en 2010, mais a tranché qu'il n'avait pas à passer du temps en prison.

L'agent Babak Andalib-Goortani, qui était assis silencieusement dans la salle de cour, jeudi, pendant que la décision était lue, a été condamné en 2013 pour agression armée, pour avoir utilisé une force excessive lors de l'arrestation d'Adam Nobody le 26 juin 2010.

Il avait été condamné à passer 45 jours derrière les barreaux, mais il avait été presque immédiatement libéré en attendant le résultat de son appel.

Le juge Brian O'Marra, de la Cour supérieure, a changé cette peine en un an de probation et 75 heures de service communautaire. Il n'a pas donné de motifs pour sa décision.

Dans son appel, M. Andalib-Goortani avait réclamé un acquittement ou un nouveau procès, mais avait aussi demandé que dans l'éventualité où sa condamnation ne puisse être annulée, sa peine soit modifiée et réduite.

La juge qui a présidé le procès avait déterminé que l'agent Andalib-Goortani avait frappé M. Nobody plusieurs fois avec sa matraque alors que le manifestant était déjà au sol, entouré de plusieurs autres policiers qui étaient en train de procéder à son arrestation.

M. Nobody résistait à peine et plusieurs autres policiers se sont empilés sur lui, avait conclu la juge.

Elle a aussi jugé que le policier n'avait montré aucun remords et que son nom et son numéro d'identification n'étaient pas visibles lors de l'arrestation.

Adam Nobody affirme qu'il a subi, lors de son arrestation, plusieurs fractures dont une au nez, une autre au visage et de nombreuses ecchymoses aux côtes.