Un procès pour meurtre très suivi à Saskatoon, en Saskatchewan, pourrait dérailler dans la foulée d'un récent arrêt de la Cour suprême sur une technique policière visant à obtenir des aveux.

Le juge Gerald Allbright s'apprêtait à rendre son verdict dans le procès de Douglas Hales, qui est accusé du meurtre prémédité de Daleen Bosse.

Mais pour épingler le suspect, les autorités policières avaient monté un subterfuge appelé «Mister Big». Dans ce type d'opération, des policiers se faisant passer pour des membres d'une organisation criminelle recrutent un suspect pour gagner sa confiance et lui soutirer des aveux.

Or, le mois dernier, le plus haut tribunal au pays a conclu dans un arrêt que cette technique policière nécessitait un meilleur encadrement pour que les aveux soient admissibles devant les tribunaux.

Par conséquent, le juge Allbright a soutenu vendredi dans un tribunal de Saskatoon que deux options s'offraient à lui: rouvrir le dossier de Douglas Hales pour entendre les témoins sur l'arrêt de la Cour suprême ou décréter le procès nul.

La Couronne recommande de poursuivre les démarches et estime que les preuves recueillies grâce à l'opération «Mister Big» seront admises. La défense penche du côté d'une annulation de procès.

Le juge Allbright doit entendre d'autres arguments sur la cause le 22 septembre.

Douglas Hales est accusé d'avoir battu et étranglé Daleen Bosse, une jeune femme qu'il avait rencontrée dans un bar où il travaillait comme portier.

Les restes calcinés de la victime ont été retrouvés en 2004, soit quatre ans après sa disparition.