Les centaines de personnes arrêtées, fouillées et pour la plupart détenues en marge du G20 de Toronto, en 2010, pourront intenter un recours collectif contre les services de police de Toronto et de Peel, a tranché la Cour divisionnaire de l'Ontario la semaine dernière.

Dans un jugement unanime, les trois juges de cette cour infirment la décision d'une cour inférieure, qui avait interdit, en mai, ce type de poursuite aux 920 manifestants, dont une centaine sont québécois. Si les allégations de la poursuite s'avèrent, les gestes policiers auront alors «violé un principe de base quant à la manière dont la police doit se conduire dans une société démocratique et libre», a noté le juge Ian Nordheimer, qui s'exprimait aussi au nom de ses homologues.

Le recours collectif concerne six groupes, qui ont pour la plupart été interceptés grâce à des souricières, arrêtés et détenus dans un centre de détention créé pour l'événement. Plusieurs de ces personnes ont fait état de conditions de détention très difficiles, si bien que l'établissement a hérité du surnom de «Torontonamo», en référence au camp de détention militaire américain à Cuba.