La longue saga judiciaire de l'illustrateur et auteur Claude Robinson connaîtra enfin son dénouement, lundi.

La Cour suprême du Canada rendra un jugement très attendu dans la bataille juridique opposant Claude Robinson aux maisons de production Cinar, France Animation, Ravensburger Film et RTV.

Le créateur de l'émission pour enfants «Les Aventures de Robinson Curiosité» se bat devant les tribunaux depuis plus de quinze ans déjà pour obtenir réparation sur ses droits d'auteur auprès de ceux qu'il accuse de plagiat, affirmant qu'ils lui ont volé son idée pour mettre en ondes la série à succès «Robinson Sucroë».

La Cour suprême avait pris la cause en délibéré en février.

M. Robinson joue le tout pour le tout avec cet ultime recours qui lui a déjà coûté très cher. La Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC) a fait plusieurs collectes de financement au cours des dernières années pour lui venir en aide.

En 2009, la Cour supérieure du Québec avait condamné les accusés à lui verser 5,2 millions $ mais la Cour d'appel avait réduit cette somme de moitié dans une décision rendue deux ans plus tard.

La Cour d'appel avait toutefois reconnu que les «Aventures de Robinson Curiosité» représentait une oeuvre protégée, déclarant que Claude Robinson était aussi propriétaire de sa version contrefaite, «Robinson Sucroë», et de tout le matériel ayant servi à sa production.

Les parties qui avaient alors perdu en Cour d'appel ont réclamé, dans trois requêtes séparées, d'être entendues par le plus haut tribunal du pays.