Le ministre fédéral de la Justice, Peter MacKay, défend la nomination controversée de Marc Nadon à la Cour suprême du Canada.

M. MacKay dit toujours soutenir fermement le choix du juge Nadon, et cela même si l'imbroglio entourant son respect des critères d'admissibilité signifie que la plus haute cour du pays siégera avec un juge en moins lorsqu'elle entendra l'affaire cruciale sur la réforme du Sénat réclamée par le gouvernement fédéral, la semaine prochaine.

M. Nadon, un juge de la Cour fédérale à la semi-retraite, a été nommé par le premier ministre Stephen Harper le mois dernier pour occuper l'un des trois sièges du Québec à la Cour suprême, mais sa capacité de siéger a été remise en question par un avocat torontois qui affirme que le juge ne respecte pas tous les critères juridiques.

Un expert en droit critique par ailleurs le gouvernement pour son absence d'imputabilité dans cet imbroglio, mais estime toutefois que huit juges peuvent accomplir un travail adéquat en ce qui concerne le Sénat.

Selon le professeur de droit ottavien Adam Dodek, la Cour suprême tentera de rendre une décision unanime pour donner plus de poids à son avis dans ce dossier.