Toutes les précautions au monde n'empêchent pas les drames de se produire, a déclaré le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, lundi, en faisant référence à la mort d'un jeune policier au Lac-Simon durant une intervention ce week-end.

L'agent Thierry Leroux, âgé de 26 ans, a été tué, samedi soir, par un suspect qui se serait ensuite enlevé la vie. M. Leroux et son collègue s'apprêtaient à intervenir pour mettre fin à un conflit dans une résidence de la communauté autochtone de Lac-Simon, près de Val-d'Or, en Abitibi, lorsqu'ils ont été accueillis par au moins un coup de feu. Le jeune policier originaire du Lac-Saint-Jean a plus tard succombé à ses blessures.

Interrogé à savoir si les policiers québécois pourraient être mieux formés pour interagir avec les collectivités autochtones, M. Couillard a affirmé que l'École nationale de police du Québec offrait déjà des formations à ce sujet et que, s'il était toujours possible et souhaitable de faire mieux, les «tragédies humaines» étaient parfois inévitables en dépit de tout ce que l'on faisait pour les prévenir.

Par ailleurs, le premier ministre Justin Trudeau et le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard, ont présenté leurs condoléances aux proches des deux victimes, lundi.

Dans un message publié sur Twitter, M. Trudeau a rappelé que les policiers risquaient leur vie pour protéger la population et fait part de ses plus sincères condoléances à la famille de M. Leroux.

Quant à M. Picard, il a exprimé ses sincères condoléances aux proches du policier et de l'autre victime, Anthony Raymond Papatie, le jeune homme de 22 ans qui aurait mis fin à ses jours après avoir mortellement blessé Thierry Leroux.

«Cette tragédie nous rappelle encore une fois à quel point la détresse peut mener à des actes irréparables», a soutenu le chef de l'APNQL dans un communiqué.