L'ex-ministre de l'Éducation Michelle Courchesne s'est réconciliée avec la clinique juridique Juripop et devient membre de son Conseil d'administration, a annoncé jeudi soir par communiqué l'organisme dont l'accès à la justice est le cheval de bataille.

«Juripop s'est peut-être fait connaître à travers le conflit étudiant. Mais ce qui m'intéresse, c'est de donner accès au droit à une partie de la population qui n'y a pas accès », a affirmé Michelle Courchesne, jeudi soir, en entrevue à l'émission 24/60, à RDI, aux côtés du président de Juripop Marc-Antoine Cloutier

En plein coeur du conflit étudiant, en 2012, les jeunes avocats de Juripop et l'ex-ministre avaient croisé le fer au sujet de la loi spéciale 78, déposée quelques jours après le retour de Mme Courchesne à la tête du ministère de l'Éducation, en remplacement de Line Beauchamp. La clinique juridique avait alors été mandatée par plusieurs associations étudiantes pour contester devant les tribunaux la loi qui forçait les étudiants en grève à retourner en classe.

Marc-Antoine Cloutier affirme vouloir compter sur des gens de toutes «les alliances» au Conseil d'administration. «On s'est appelé par personne interposée et tout de suite ça a fait du sens. Et je pense que notre alliance est d'autant plus significative qu'elle fait comprendre que Juripop, ce n'est pas des causes mais le droit d'avoir une cause », a-t-il expliqué en entrevue à 24/60. Une autre politicienne influente s'est jointe au CA de la clinique juridique, soit l'ex-ministre péquiste Louise Harel. 

La clinique juridique indique aussi être tout près d'atteindre l'objectif de sa campagne de sociofinancement de 21 944 $ lancée il y a un mois. Cette somme correspond au revenu d'une personne qui travaille à temps plein au salaire minimum. À partir de ce seuil, une personne n'a plus droit à l'aide juridique gratuitement.