L'ex-entraîneur de ski alpin Bertrand Charest, qui est accusé d'agression sexuelle sur 11 anciennes athlètes, conteste la décision du tribunal de le garder détenu d'ici son procès.

L'homme de 50 ans est derrière les barreaux depuis le 10 mars dernier. Le juge Michel Bellehumeur a refusé il y a quelques semaines de lui redonner sa liberté, même sous certaines conditions, en attendant son procès.

Dans une décision très étoffée, le magistrat avait affirmé qu'il s'agissait d'un des rares cas où la détention était nécessaire. Le juge Bellehumeur considère que sa remise en liberté minerait la confiance du public à l'égard de la justice. Sa détention permet à l'inverse de préserver la sécurité des victimes. 

L'avocat de Charest déposera une requête demain pour contester cette décision. Il soutient que le tribunal a commis des erreurs en évaluant la preuve et les critères qui permettent de garder un suspect détenu avant sa condamnation.

Rappelons que Bertrand Charest fait face à 56 chefs d'accusation d'agressions et d'attouchements sexuels sur 11 de ses athlètes mineures. Plusieurs d'entre elles faisaient partie de l'équipe nationale junior de ski alpin.

S'il est reconnu coupable de tous les chefs d'accusation, il pourrait recevoir une peine pouvant aller jusqu'à 14 ans d'emprisonnement.  La date de l'enquête préliminaire sera fixée le 22 avril prochain.