Au lendemain de la comparution d'un joueur membre de son équipe de football, l'université McGill demande vendredi une « révision en profondeur » de la réglementation régissant la participation à des sports universitaires.

L'établissement va jusqu'à regretter la sélection, en 2012, du demi-offensif Luis-Andres Guimont-Mota au sein de l'équipe de football.

« Cet individu avait déjà plaidé coupable à une accusation d'agression lors d'un événement survenu en 2010 à Québec. Cette personne n'aurait pas dû être invitée à se joindre à notre équipe. Cela est contraire aux valeurs de notre communauté et que nous nous efforçons de promouvoir », a indiqué dans un communiqué le premier vice-principal exécutif adjoint aux études et à la vie étudiante, Ollivier Dyens.

Invoquant la récurrence « d'incidents au cours des dernières années où l'information pertinente concernant certains joueurs de football n'a pas été traitée de manière appropriée », McGill s'engage à mieux prévenir ce type de situations à l'avenir. L'université entamera donc une révision en profondeur de la réglementation régissant la participation à des sports universitaires.

« Mauvaise foi »

L'avocat de Luis-Andres Guimont-Mota, Steve Hanafi, juge « injuste » la condamnation des actes de son client par l'université. Il avance que Guimont-Mota a été admis à McGill en pleine connaissance de cause, puisque son premier rendez-vous avec la justice, après une bataille à la sortie d'un bar, en 2010, avait été médiatisé. L'université « fait actuellement preuve de mauvaise foi en refusant de rencontrer Guimont-Mota », estime l'avocat.

« L'université ne connaît pas les faits au soutien des présentes accusations et ne montre aucun intérêt à les connaître », plaide Me Hanafi.

Luis-Andres Guimont-Mota, un jeune homme de 22 ans originaire de Québec, est accusé de voies de faits et de menaces envers sa conjointe. Il a été arrêté mercredi, et McGill l'a suspendu aussitôt. Il ne sera donc pas de la rencontre entre les Redmen et le Rouge et Or de l'université Laval, samedi.