Guy Turcotte saura le 12 septembre s'il pourra recouvrer sa liberté en attendant son deuxième procès pour le meurtre de ses deux enfants en 2009.

L'ex-cardiologue, qui a témoigné jeudi matin à son enquête sur remise en liberté provisoire au palais de justice de Saint-Jérôme, a confirmé avoir l'intention de faire du bénévolat et d'agir comme aidant naturel si le tribunal lui permet de quitter la prison.

Turcotte a expliqué qu'il serait ainsi plus utile à la société, plutôt que, selon lui, «de perdre son temps en prison».

Guy Turcotte estime être plus solide que jamais avec les traitements qu'il reçoit. Il a aussi souligné qu'il n'a plus de symptômes de dépression.

Amaigri, menottes aux chevilles et vêtu de noir surtout, l'ex-cardiologue, dont l'intervention a duré 45 minutes, a été interrogé par les avocats des deux parties. Sa voix était faible et ses réponses plutôt brèves, mais allant directement à l'essentiel.

Celui qui fut cardiologue vit aujourd'hui avec peu de ressources financières mais, philosophe, l'homme de 42 ans a dit ne pas avoir le choix.

Au cours de sa période de liberté, Guy Turcotte a déclaré avoir fréquenté les lieux publics sans rencontrer de problèmes, sauf une fois, quand une femme a tenu des propos virulents à son endroit dans un centre commercial.

Mercredi, une psychiatre qui témoignait pour la défense a expliqué que Guy Turcotte a récemment souffert d'une profonde dépression accompagnée de symptômes psychotiques. L'experte a toutefois ajouté que sa santé mentale s'est améliorée durant l'été.

Rappelons que la Cour d'appel du Québec a recommandé, en novembre dernier, la tenue d'un nouveau procès car elle estimait que le magistrat qui avait dirigé le premier procès avait commis des erreurs dans ses instructions au jury.

Lors d'un premier procès, un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux avait été rendu. Guy Turcotte avait été remis en liberté à la fin de 2012, moins d'un an et demi après le jugement.

Guy Turcotte s'est ensuite retrouvé en détention à l'Institut Philippe-Pinel de Montréal.