L'année s'annonce chargée dans les palais de justice du Québec, alors que plusieurs grands procès débuteront au cours des prochains mois. Meurtres, fraude, corruption et débats constitutionnels: les magistrats ne manqueront pas de causes à entendre en 2014. Rapide survol de l'actualité judiciaire des douze prochains mois.

Turcotte II

Après un premier procès qui avait à la fois fasciné et dégoûté le Québec, en 2011, l'ex-cardiologue Guy Turcotte devra à nouveau faire face à la justice au cours des prochains mois. Cet automne, la Cour d'appel a ordonné qu'il soit jugé à nouveau pour le meurtre de ses deux enfants, survenu en 2009. Au centre du débat qui s'annonce: l'état mental de Turcotte au moment où il a enlevé la vie à Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans.

Applebaum

Montréal venait de se réveiller, le 17 juin 2013, lorsqu'elle a reçu un véritable coup de poing en plein visage: le maire Michael Applebaum avait été arrêté par l'Unité permanente anticorruption (UPAC). Les policiers le soupçonnent d'avoir participé à un système de pots-de-vin lié à l'émission de permis dans son ancien arrondissement, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce. Michael Applebaum, qui avait pourtant promis un mandat calme après la démission de Gérald Tremblay, devra se présenter devant un tribunal dès janvier.

Magnotta

«Le dépeceur de Montréal», comme l'ont baptisé les médias français, devrait finalement subir son procès au cours de l'année, après plusieurs mois de procédures judiciaires. Luka Rocco Magnotta est accusé d'avoir tué l'étudiant chinois Lin Jun avant de démembrer sa dépouille. Le meurtre avait choqué le monde entier, alors que s'engageait une vaste chasse à l'homme pour rattraper Magnotta au printemps 2012.

Vaillancourt

N'en jetez plus, la cour est pleine. Après plusieurs années pendant lesquelles les allégations se multipliaient, l'ex-«roi de Laval» a finalement été arrêté en 2013. Gilles Vaillancourt est accusé de gangstérisme, d'abus de confiance et de corruption dans les affaires municipales. La date du procès n'a pas encore été fixée, mais l'enquête préliminaire devrait se tenir pendant les prochaines vacances estivales, au grand dam de plusieurs avocats impliqués dans le dossier.

Thibault

L'ex-lieutenante-gouverneure Lise Thibault est allée jusqu'en Cour suprême du Canada afin d'éviter d'être jugée pour fraude, mais rien n'y a fait. Celle qui a représenté la reine à Québec de 1997 à 2007 subira son procès criminel cette année, à moins de nouvelles procédures préliminaires. Devant le plus haut tribunal du pays, l'avocat de Mme Thibault avait plaidé l'immunité royale pour lui éviter un procès. En vain.

Photo Graham Hugues, archives La Presse Canadienne

L'ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt