Une agente de la GRC qui poursuit son employeur pour harcèlement et abus poursuit maintenant un huissier qui a tenté de lui signifier des documents juridiques provenant de l'organisation policière.

Dans un avis de poursuite civile déposé mercredi à la Cour suprême de la Colombie-Britannique, la constable Karen Katz allègue que Norman Hofmann l'a diffamée lorsqu'il a voulu lui signifier les documents de la GRC, et qu'il a à nouveau porté atteinte à sa réputation dans un rapport écrit.

Le document de la Cour suprême de la Colombie-Britannique soutient que M. Hoffman a demandé au gérant de l'édifice, en février 2013, s'il pouvait avoir accès à l'espace de stationnement pour inspecter le véhicule de Mme Katz car celui-ci avait été impliqué dans un accident avec délit de fuite.

Le document prétend aussi que M. Hoffman a avisé la GRC, en mars 2013, que Mme Katz tentait d'éviter la signification des documents juridiques, et qu'elle avait demandé à d'autres résidants d'empêcher quiconque voulant lui présenter de tels documents d'entrer dans l'édifice.

«Je suis furieuse, a dit Mme Katz en entrevue. Vous ne m'accusez pas d'un crime que je n'ai pas commis; c'est ma réputation personnelle qui est en jeu, et il s'agit de la communauté où je vis... et vous n'inventez pas un crime.»

Aucune de ces allégations n'a été prouvée en cour et M. Hofmann, que La Presse Canadienne n'a pu joindre, n'a pas encore déposé sa défense. Il dispose de 21 jours pour le faire.

Le sergent Rob Vermeulen, porte-parole de la GRC, a refusé de commenté le dossier.

«Cela concerne Mme Katz, l'enquêteur privé et la cour», a-t-il dit par courriel.

Mme Katz a lancé deux autres poursuites civiles contre la GRC, soutenant avoir été victime de harcèlement de la part de l'un de ses collègues et de harcèlement et d'abus tout au long de sa carrière. La GRC a nié ces allégations dans deux déclarations de défense.

«Des suites de la conduite déplorable du défendeur, la plaignante a été humiliée, profondément embarrassée, et a souffert de problèmes émotionnels, ... et continuera de souffrir», mentionne l'avis de poursuite.

Mme Katz réclame des dommages-intérêts généraux, particuliers, punitifs et majorés, ainsi que le paiement des coûts des démarches juridiques, et toute autre compensation que pourrait octroyer la cour.

La plaignante dit être en congé de maladie depuis 2009, et souffrir du syndrome de stress post-traumatique.