Une mère de famille de la Saskatchewan dont le fils est mort dans une cellule après qu'il eut été, dit-elle, incorrectement identifié comme en état d'ébriété, affirme que l'enquête publique sur cette affaire a pris trois longues années avant d'être lancée.

Le gouvernement provincial a annoncé qu'une enquête sur le décès de Brandon Daniels débutera ce mois-ci.

M. Daniels, âgé de 19 ans, a été retrouvé mort dans sa cellule d'un centre de détention de la police de Saskatoon le 3 juillet 2010. M. Daniels était originaire de la Première Nation Mistawasis et sa mère, Sherry Bird, a indiqué qu'il s'était rendu à Saskatoon pour magasiner, et s'était retrouvé séparé de sa famille.

Dans un communiqué, la police avait expliqué que le jeune homme avait été arrêté parce qu'il semblait saoul ou sous l'influence de drogues. Mme Bird martèle toutefois que son fils prenait des médicaments prescrits pour une possible maladie mentale, et avait avalé une forte dose d'acétaminophène après s'être perdu.

Selon Mme Bird, le rapport toxicologique a révélé qu'il n'y avait pas de trace d'alcool ou de drogue dans le corps de son fils, à l'exception des médicaments prescrits et de l'acétaminophène.

Noel Busse, un porte-parole du ministère provincial de la Justice, affirme que la cause du décès du jeune homme ne sera pas immédiatement divulguée, mais qu'elle le sera lors de l'enquête publique.

La Loi sur les coroners de la Saskatchewan oblige la tenue d'une enquête publique sur tout décès d'un détenu d'une prison ou d'un centre correctionnel à moins que le médecin légiste ne soit convaincu que ce décès soit entièrement dû à des causes naturelles, et ne pouvait pas être évité.

Toujours selon Mme Bird, des responsables lui ont indiqué, au moment de la mort de son fils, qu'une enquête aurait lieu en moins d'un an.

M. Busse a fait savoir qu'il y avait eu des retards dans la révision de l'incident par les forces policières, et il affirme que des changements ont été apportés au processus d'examen pour éviter des retards similaires dans d'autres affaires du genre.

L'enquête aura lieu du 28 octobre au 1er novembre, et sera présidée par la coroner Alma Wiebe.