Un militant antigouvernemental disant avoir réclamé une propriété locative de Calgary comme son «ambassade» a été expulsé de la résidence en question après une dispute de deux ans avec la personne âgée possédant l'endroit.

La police de Calgary est intervenue aux petites heures, vendredi, et a arrêté Andreas Pirelli qui, disent les enquêteurs, s'appelle également Mario Antonacci, et est sous le coup de plusieurs mandats d'arrestation au Québec.

D'autres personnes se trouvaient toujours dans la maison, vendredi après-midi, mais celles-ci ont réclamé l'aide de la police pour quitter les lieux.

Selon l'inspecteur Darrell Hesse, de la police de Calgary, une personne ayant appelé les autorités a dit craindre un rassemblement de gens en colère à l'extérieur de la propriété, et une éruption de violence pendant le départ des occupants.

Après le départ du groupe, la police a fouillé la résidence de fond en comble, et n'a rien trouvé. Les serrures ont également été changées.

Rebekah Caverhill dit avoir loué son duplex à M. Pirelli en novembre 2011.

L'homme avait été recommandé par un ami, et il a promis de retaper l'immeuble en échange de quelques mois de loyer gratuit. Selon elle, toutefois, il s'est rapidement identifié comme un tenant du mouvement Freemen-on-the-Land, a revendiqué la propriété comme étant une ambassade, et a changé les serrures.

L'inspecteur Terry Larson, de la police de Calgary, a indiqué que les autorités offriraient leur aide si nécessaire, mais a précisé qu'il ne s'attendait pas à des complications supplémentaires.

Selon un autre inspecteur, Darrell Hesse, M. Pirelli, âgé de 48 ans, demeurera en détention avant d'être ramené au Québec.

M. Pirelli est accusé d'avoir poussé sa propriétaire dans des escaliers à Montréal, en 2007. Jocelyne Malouf allègue qu'il lui a brisé le pelvis, un bras, un poignet et une cheville. Un mandat d'arrestation a été lancé en mai 2010 lorsque Pirelli ne s'est pas présenté en cour.

La police de Montréal se prépare à son retour.

«Nos enquêteurs travaillent toujours sur ce dossier, a mentionné Simon Delorme, du SPVM. Parmi les accusations auxquelles devra faire face cette personne pendant son apparition en cour, on retrouve les notions d'entrée par effraction, deux accusations de méfait, le fait d'avoir proféré des menaces, ainsi qu'une accusation d'intimidation.»

Le Barreau de la Colombie-Britannique a publié plusieurs avertissements concernant les Freemen et, dans un bulletin diffusé l'an dernier, la société a estimé que le groupe pourrait compter jusqu'à 30 000 membres au Canada.

Aux États-Unis, le FBI considère que le mouvement représente une menace en matière de terrorisme intérieur.